Les installations nucléaires sont soumises à une réglementation stricte. Aussi bien dans les processus d’installation, d’exploitation et de démantèlement plusieurs normes doivent être respectées. Cependant, le risque zéro n’existe pas et des événements accidentels peuvent se produire. Quels sont les 2 risques majeurs spécifiques à l’industrie nucléaire ? Voici les éléments de réponse.
L’irradiation
Le risque d’irradiation est un des risques majeurs spécifiques à l’industrie nucléaire.
De quoi s’agit-il ?
Le risque d’irradiation représente l’exposition des personnes à des sources radioactives. On parle dans ce cas d’irradiation externe. Cette situation peut se produire lorsque le réacteur connaît une défaillance. Dans ce cas, des émissions radioactives peuvent survenir.
Ainsi, les éléments déterminants seront la distance de l’individu par rapport à la source d’émission radioactive et son temps de présence à proximité de cette source. Ils permettent de mesurer les dangers nucléaires encourus.
Les niveaux de gravité
Il existe plusieurs niveaux de gravité en cas d’irradiation externe. On parle d’écart lorsque les émissions sont sensiblement plus élevées que la norme. Par contre, en cas d’anomalie ou d’un léger incident, l’importance des risques est relevée.
Enfin, sont considérés comme des accidents tous les incidents graves et les sinistres plus importants. Ainsi, il existe sept niveaux de gravité dans le cadre d’un accident nucléaire.
Le champ d’irradiation
Dans le cadre d’une irradiation interne, les personnes présentes dans les installations nucléaires sont le plus souvent les seules exposées. Il s’agit généralement du personnel et des visiteurs.
La contamination
Le risque de contamination constitue le second risque majeur spécifique à l’industrie nucléaire.
Qu’est-ce que c’est ?
Le risque de contamination représente les éléments qui peuvent se retrouver dans l’environnement. Il peut s’agir de particules ou de poussières qui se déposent sur de l’eau, des végétaux ou des aliments. Cette situation pourrait entraîner dans l’organisme ce que l’on appelle une irradiation interne.
En réalité, des rayonnements peuvent affecter les organes. Cette situation peut se produire lorsque les quantités d’éléments radioactifs dégagés ne sont pas contrôlées ou dépassent la limite prévue.
Le cas des autres sources radioactives
Le risque de contamination se retrouve également dans le domaine de la médecine. C’est le cas notamment dans le service de radiologie médicale ou du côté du dentiste. En effet, certains de leurs équipements de pointe sont des sources radioactives. Cependant, la faiblesse des émissions fait qu’ils ne sont pas considérés comme des risques majeurs spécifiques à l’industrie nucléaire.
Le champ de contamination
Dans le cas d’une défaillance, des débris nucléaires peuvent se retrouver à plus de 1000 m des installations. C’est particulièrement le cas lors d’une déflagration où plusieurs types de particules sont projetés. Toutefois, lorsque la projection est limitée, la contamination s’arrête à une zone et devient donc plus forte. Les éléments les plus dangereux qui sont libérés lors d’un accident nucléaire sont l’iode-131 et le césium-137.
Les accidents dans le secteur de l’industrie nucléaire ont des conséquences graves sur les hommes, sur les animaux et même sur les plantes. Par ailleurs, les répercussions se ressentent sur la durée. À Fukushima par exemple, plus de 5 années après l’accident nucléaire l’air était toujours radioactif.
De ce fait, toute entreprise qui travaille dans ce domaine a le devoir de veiller au respect des règles qui le régissent. Cela va en effet permettre à cette dernière d’éviter que de tels incidents se produisent.